LE PANTHÉON

 

Au coeur du Quartier Latin, sur la rive gauche, dans le 5ème arrondissement, se trouve une colline qui était autrefois l'emplacement romain, tandis que les Gaules occupaient l'Ile de la Cité. Sur la butte surgissait un temple au dieu Mercure, remplacé en l'an 250, après l'évangélisation due à Saint Denis, par un sanctuaire chrétien dont il ne reste aucune trace.

A la même place fut bâtie l'église dédiée à Sainte-Geneviève, la patronne de Paris, qui donna son nom à la montagne - nom qu'elle garde encore.

En 1744 Louis XV décide d'édifier une église pour remplacer celle de Sainte-Geneviève qui était presque détruite. Il ordonne le travail à l'architecte Soufflot; Soufflot projette une église énorme, qui fera 83 mètres de hauteur, 84 de largeur et 110 de longueur.

Sous la grande coupole sera mise l'urne de la Sainte.

Les travaux commencèrent en 1758 (mais avec lenteur par manque d'argent).

Soufflot meurt en 1780; Rondelet, un de ses élèves, termine la construction en 1789.

En 1791 l'assemblée décide que l'église accueillera les cendres des Grands hommes; ce sera, comme dans l'antiquité, le Panthéon, où demeurent tous les dieux (pan=tous; théon=les dieux).

Il accueille Mirabeau, Voltaire, Rousseau, Marat (qui cependant ne reste au Panthéon que deux ans, puisqu’il est enlevé après le coup d'Etat de Thermidor)

Le bâtiment fut resacré sous l'Empire, et utilisé comme lieu de réunion générale pendant la Commune. En 1885 il retourne à sa fonction à l'occasion de l'enterrement de Victor Hugo.

L'assemblée transforme l'église en un mausolée en murant les 42 fenêtres.

Au 1er étage il y a ce qui reste de l'église telle qu'elle avait été voulue par Louis XV; les murs sont décorés avec des scènes qui représentent la vie de Sainte Geneviève. A l'étage au-dessous se trouve la crypte, où sont inhumés de nombreux grands hommes.

Il y a beaucoup de tombes, mais les plus célèbres, outre celles qui ont déjà été citées, sont celles de:

Lazare et Sadi Carnot (général de la révolution et physicien), Soufflot (l'architecte qui projeta le Panthéon), Jean Moulin (membre de la Résistance), Emile Zola (écrivain), Marcelin Berthelot (savant) avec sa femme, Louis Braille (inventeur du langage Braille pour aveugles), Victor Schœlcher, Pierre et Marie Curie (savants, prix Nobel), Jean Jaurès (homme politique et historien), Felix Eboué (homme politique et gouverneur du Tchad), René Cassin (homme politique), André Malraux (écrivain et homme politique).

Dans une autre partie du temple reposent les restes des 41 personnalités du Premier Empire, hommes politiques, cardinaux, chefs militaires et hommes scientifiques.

La construction est très hardie. Le Panthéon a une façade néo-classique, qui est surélevée par des marches imposantes, et a des colonnes comme un temple grec. Sa coupole est très haute. De cette coupole, Foucault fit son expérience avec le pendule qui est restée célèbre.

Aujourd'hui le Panthéon sert encore à sa fonction (Malraux y a été transporté récemment). C'est un symbole de la grandeur des Français, et un des monuments les plus visités de Paris. Il se trouve sur la place qui porte son nom, à coté de la Faculté de Droit.

 


Emile Zola

Emile Zola, qui naquit à Paris en 1840 et y mourut en 1902, est avant tout un grand écrivain.

Son oeuvre plus importante est un grand cycle de 20 romans qui étudient selon la littérature de la fin du siècle un cas clinique qui se développe dans une famille à travers plusieurs générations.

Le cycle porte le titre "Les Rougon-Macquart", histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second empire et développe le "vérisme littéraire" ou naturalisme.

D'une paysanne enrichie et hystérique, Adélaïde Fouquet, de son mari Rougon, jardinier, et de son amant Macquart, contrebandier et alcooliste, descendent les deux familles, Rougon et Macquart, qui portent maladie et vice dans leur parenté.

Mais outre que grand écrivain, Zola sut interpréter la conscience morale des Français:

par l'article "J'Accuse" écrit en 1898 il eut le courage d'accuser le tribunal militaire d'avoir condamné le capitaine Dreyfus contre toute légalité.

Il subit un procès et une condamnation mais devint le représentant d'une classe intellectuelle réformiste.

 


 

Victor Schœlcher (1804-1893)

Homme politique français.

Après la révolution de 1848, il devint sous-secrétaire d’Etat à la marine dans le gouvernement provisoire et réussit à faire approuver le 27 Avril 1848 la loi d’abolition de l’esclavage dans les colonies en complétant son œuvre de propagande antiesclavagiste qu’il avait commencée plusieurs années auparavant.

De 1848 à 1851 il fut député de la Guadeloupe et de la Martinique. En 1851 il s’opposa au coup d’Etat et fut proscrit. Après une période d’exil en Angleterre, il rentra en France en 1870 et fut nommé sénateur à vie.

 


 

Jean Jaurès

Jean Jaurès naquît à Castres dans le Tarn en 1859 et à 22 ans il devint professeur de philosophie au lycée d'Albi et deux ans après, à l'Université de Toulouse.

Deux ans plus tard il entra au Parlement où il passa toute sa vie dans la bataille politique.

Il fut toujours socialiste et, bien que non militant du parti, il eut une grande influence dans toute la politique française de fin du siècle.

En 1905 il fut parmi les fondateurs de la SFIO (section française de l'Internationale ouvrière), un nouveau parti qui eut comme journal officiel "L'humanité", journal créé par lui même.

Jean Jaurès était profondément hostile au militarisme et prêcha la résistance des classes ouvrières contre la politique de puissance des gouvernements.

Il fut assassiné par un nationaliste fanatique le 31 Juillet 1914, presque le même jour où éclata la première guerre mondiale.

Jaurès fut homme de culture et son Histoire socialiste de la révolution française est une grande oeuvre dans laquelle la lutte des classes est vue comme le moyen pour produire une révolution par les moyens légaux et le suffrage universel; tout en adoptant les vues du matérialisme historique de Marx, il nie la nécessité de la violence et la dictature du prolétariat.


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